Gestion des déchets infectieux

Qu’est ce qu’un DASRI ?

Les DASRI sont des déchets contenant des micro-organismes viables ou leurs toxines, dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu’en raison de leur nature, de leur quantité ou de leur métabolisme, ils causent la maladie chez l’homme ou chez d’autres organismes vivants.

Même en l’absence de risques infectieux les déchets relevant de l’une des catégories suivantes sont assimilés aux DASRI :

  • Matériels et matériaux piquants, coupants et tranchants
  • Produits sanguins à usage thérapeutique incomplètement utilisés ou arrivés à péremption
  • Déchets issus des activités de thanatopraxie
  • Déchets anatomiques (fragments non aisément identifiables) – à ne pas confondre avec les pièces anatomiques aisément identifiables et objet d’une filière spécifique d’élimination par crémation
  • Certains déchets de laboratoires (milieux de culture, prélèvements…)
  • Tout petit matériel de soins fortement évocateur d’une activité de soins et pouvant avoir un impact psycho-émotionnel (seringue, tube)

Les recommandations du HCSP concernant les lieux de soins qui ne disposent pas de la double filière DASRI perforants et non perforants (professionnels de santé en exercice libéral, centres de consultations dédiés Covid-19, domiciles ou lieux d’hébergement de malades) :

  • éliminer les DASRI (déchets d’activités de soins à risques infectieux et assimilés) perforants et les déchets biologiques de tests de dépistage Covid-19 dans des emballages homologués et selon la filière DASRI ;
  • éliminer les EPI des soignants, patients et personnels de nettoyage, les protections pour adultes incontinents, le linge à usage unique via les ordures ménagères, dans un double sac après stockage de 24 heures à température ambiante
  • La transmission par des surfaces contaminées ou « fomite transmission » : Les surfaces peuvent être contaminées par contact direct (poignées de portes, tables, …) avec les personnes porteuses du virus ou par des gouttelettes oropharyngées contenant du virus qui se déposent sur les surfaces ou des objets. Ces dépôts ou fomites peuvent contribuer à contaminer des personnes en cas de contact successif des mains avec la surface contaminée puis en touchant les muqueuses de la face, notamment les yeux.-Les autres modes de transmission L’ARN du virus SARS-CoV-2 a été détecté dans les selles et exceptionnellement dans les urines, parfois à distance de la période symptomatique. En revanche, le caractère infectieux et cliniquement transmissible du virus présent à partir de ces échantillons biologiques est très peu documenté. De même, de l’ARN du virus SARS-CoV-2 a été mis en évidence dans le sang, notamment dans certaines formes sévères mais aussi chez des sujets asymptomatiques comme les donneurs de sang. Néanmoins, de telles observations restent très fragmentaires et l’infectiosité des virus identifiés dans ce compartiment biologique n’a pu être démontrée par leur mise en culture.

Que sait t-on de l’évolution de l’infectiosité du virus SARS-CoV-2 sur les surfaces ?

Du virus infectieux en culture cellulaire ou plus souvent la présence de traces d’ARN viral, a pu être détecté sur des surfaces pendant des périodes allant de plusieurs heures à quelques jours selon les conditions atmosphériques (notamment la température mais aussi les rayons UV, le vent et l’hygrométrie), le type de surfaces et la charge virale environnementale.

La persistance du SARS-CoV-2 infectieux, détecté par culture cellulaire, sur les matières textiles a été peu étudiée.

Source – Recommendation DASRI HSCP 04.12.2020

Propagation du Covid-19 par aérosol

Comment se protéger des aérosols ?

Tout comme pour les gouttelettes (postillons), le port d’un masque correctement disposé (veillez à ce qu’il soit bien ajusté et à ce qu’il ne baille pas) est absolument indispensable. Mais, il s’avère qu’en milieu clos et confiné, il est insuffisant. (Nous rappelons que pour les soins en kinésithérapie respiratoire ou maxillo-faciale où le patient ne peut porter de masque, un masque FFP2 ainsi que le port d’une visière de protection est vivement recommandé).

L’aération et la ventilation des lieux clos s’avère cruciale pour limiter le risque de contamination.

En pratique, il s’agit de :

  • Aérer toutes les 20 minutes, pendant 5 minutes (y compris dans les bâtiments à ventilation mécanique) votre cabinet/salle de soin.
  • S’assurer que les systèmes de ventilation ne sont pas obstrués par des rideaux ou du mobilier.
  • Mettre en place des capteurs de CO2 et adapter aération et ventilation pour maintenir le taux de CO2 < 700 ppm.
  • Garder en tête que parler fort, chanter ou faire du sport génère plus d’aérosols.
  • Utiliser chauffage ou climatisation comme d’habitude, tout en s’assurant d’un apport d’air extérieur constant.

En complément de la dilution de la charge d’air vicié par de l’air neuf extérieur, ou en remplacement lorsqu’aucune solution de ventilation n’est possible (par exemple lorsque votre salle de soin est dépourvue de fenêtre), des purificateurs d’air peuvent être utilisés.

Il est important de s’assurer de leur capacité à filtrer les particules les plus fines, celles associées au risque de propagation aérienne du virus. Les filtres HEPA sont à ce jour les plus efficaces. Cependant la puissance ou le nombre de purificateurs d’air devra être proportionnel au volume de la pièce à traiter. Il convient également d’éviter que le flux de l’air pulsé soit dirigé vers les occupants au risque de disperser l’aérosol contaminant dans la pièce. Le remplacement des filtres doit se faire avec les mesures de précaution idoines.

Cet article a comme source le CNOMK (article du 26.03.2021)

Test positf, cas contact, quand m’isoler ?

Vous avez été en contact avec une personne testée positive à la Covid-19. Il est recommandé, pour se protéger et protéger les autres, de suivre les consignes suivantes dont vous trouverez le détail complet dans la suite de l’article :

  1. s’isoler immédiatement (si le schéma vaccinal est incomplet ou si l’on est immunodéprimé) et respecter les gestes barrières ;
  2. réaliser immédiatement un test de dépistage (RT-PCR ou test antigénique TAG) ;
  3. informer les personnes que l’on a croisé les dernières 48h ;
  4. surveiller son état de santé ;
  5. réaliser un second test de dépistage (RT-PCR ou test antigénique TAG) 7 jours après le dernier contact avec la personne malade ou 17 jours après son début de symptômes ou son prélèvement si vous partagez son domicile.

Si votre schéma vaccinal n’est pas complet, ou que vous êtes immunodéprimé, l’isolement est nécessaire dans les situations suivantes :

  • Si l’on est testé positif au Covid-19 : l’isolement doit alors durer 10 jours à compter des premiers symptômes. En cas de température au 10e jour, il convient d’attendre 48h supplémentaires après la disparition de la fièvre pour terminer son isolement.
  • Si l’on est en attente d’être dépisté car on présente des symptômes : l’isolement dure le temps d’avoir les résultats du test et ne peut être évidemment rompu que s’ils sont négatifs ;
  • Si l’on est en attente d’être dépisté car on est identifié comme une personne ayant été en contact avec un malade et que l’on n’est pas vacciné: il faut réaliser un test de dépistage antigénique immédiatement. En cas de test positif : voir plus haut. En cas de test négatif, il faut respecter un isolement de 7 jours. Après ces 7 jours et si on ne présente aucun symptôme, réaliser un nouveau test (antigénique ou RT-PCR). Si ce 2e test est négatif et en l’absence de symptôme, l’isolement peut prendre fin (en cas de symptôme, il est conseillé de consulter son médecin traitant) ; si le 2e test est positif, l’isolement dure 10 jour
  • Si l’on a été testé négatif mais que l’on est personne contact à risque : Voir ci dessus.

Si votre schéma vaccinal est complet et si vous n’êtes pas immunodéprimé, vous n’avez pas obligation de vous isoler. Mais vous devez respecter certaines règles sanitaires pour briser les chaînes de transmission de la Covid-19 :

  • réaliser immédiatement un test de dépistage (RT-PCR ou test antigénique TAG) ;
  • informer de votre statut les personnes avec qui vous avez été en contact 48 h avant votre dernier contact à risque avec le malade de la Covid-19 et leur recommander de limiter leurs contacts sociaux et familiaux ;
  • respecter les gestes barrières pendant 1 semaine après le dernier contact avec le malade et notamment :
    • limiter les interactions sociales, en particulier dans les établissements recevant du public où le port du masque n’est pas possible ;
    • éviter tout contact avec des personnes à risque de forme grave même si elles sont vaccinées ;
    • porter un masque de catégorie 1 dans l’espace public ;
    • si vous vivez avec le malade : porter un masque au domicile.
  • réaliser une auto-surveillance de la température et de l’éventuelle apparition de symptômes, avec un test de dépistage immédiat en cas de symptômes, quel que soit l’âge ;
  • réaliser un second test de dépistage (RT-PCR, TAG) 7 jours après la fin de la période d’isolement du cas, ou si vous vivez avec le malade, 17 jours après la date de début des symptômes du malade (ou la date de prélèvement pour les malades sans symptôme).

Ces recommandations sont calquées sur celles émises par l’AMELI en métropole. Toute publication plus récente par la DASSNC sera de nature à les remplacer.